Te souviens-tu…
Ferme tes yeux… Et recule dans le temps…
Avant Internet ou le Mac, avant les semi automatiques et le crack.
Avant Sega ou Super Nintendo…
Recule plus loin dans le temps…
Je parle de jouer à cache-cache au crépuscule. L’île aux enfants. L’épicerie du coin. La balle brûlée. Les cerceaux. Courir à travers l’arrosoir. L’odeur du soleil, lécher ses lèvres salées. Les lèvres et les moustaches de cire. Un cornet de crème glacée pendant une chaude soirée d’été. Chocolat, vanille, fraise ou pistache.
Attends… Regarder les dessins animés le samedi matin. Quand le coin de la rue semblait si loin. Et aller au centre-ville était comme aller quelque part. Un million de piqûres de moustiques. Les doigts collants.
Grimper aux arbres. Construire des igloos dans des bancs de neige. Les batailles de boules-de-neige. Marcher à l’école, quelle que soit la température. Courir jusqu’à être à bout de souffle. Rire si fort que ton estomac fait mal.
Sauter sur le lit. Les combats d’oreillers. Tourner sur soi-même, devenir étourdie et tomber étaient une cause certaine de fou rire.
Etre fatigué d’avoir trop joué…
Te rappelles-tu de ça ?
La pire humiliation était d’être choisi le dernier dans une équipe. Les bombes à eau étaient les armes ultimes. Des cartes dans les rayons transformaient les vélos à motocyclettes.
Je n’ai pas fini encore… Il n’était pas rare d’avoir deux ou trois meilleurs amis. Quand personne n’avait un chien de race. Quand vingt-cinq centimes était une allocation raisonnable…
Quand presque toutes les mères étaient à la maison lorsque les enfants arrivaient de l’école.
Quand les filles ne sortaient pas ou n’embrassaient pas avant la fin du secondaire (si encore).
Quand n’importe quel parent pouvait discipliner n’importe quel enfant, ou le nourrir ou l’utiliser pour porter des sacs d’épicerie, et personne, pas même les enfants, ne trouvaient à redire contre ça.
Quand être envoyé au bureau du principal n’était rien comparé à ce qu’il allait arriver à l’étudiant turbulent de retour à la maison.
Pratiquement, nous avions peur pour nos vies, mais pas à cause de fusillades, drogues, bandes, etc. …
Nos parents et grands parents étaient une bien plus grande menace! et quelques-uns d’entre nous ont encore un peu peur d’eux !!!
N’était-ce pas bon ?…
Souviens-toi quand…
Les décisions étaient prises en faisant « am-stram-gram pic et pic et colégram. »
Les erreurs étaient corrigées simplement en disant, « recommence ! »
Les problèmes financiers étaient réglés par celui qui était le banquier au Monopoly.
La chose la plus grave qu’on pouvait attraper du sexe opposé était un feu sauvage.
Il était incroyable que la balle brûlée n’était pas une discipline olympique.
Avoir une arme à l’école, voulait dire se faire attraper avec une sarbacane faite avec une paille.
Personne n’était aussi belle que maman.
Les éraflures étaient guéries par un bisou.
Prendre de la drogue voulait dire une aspirine à mastiquer à saveur d’orange.
La crème glacée était considérée comme une nourriture de base.
Recevoir un pied de neige était un rêve réalisé.
Les talents étaient découverts par un « chique que t’ose pas! »
Les plus vieux de la famille étaient les pires tourmenteurs, mais aussi les plus féroces défenseurs.
Si tu peux te rappeler tout ou presque tout ceci, alors…
Tu as VECU !!!!
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